Xylosophie

Matière à penser

S'il est une chose que je cherche sans trop savoir où la trouver c'est la seule vérité qui vaille : celle que l'on se doit à soi-même. Mon travail interroge sur notre condition d'humain, sur nos questionnements et sur le courage de les affronter. Il ne me semble pas d'autre chemin possible que celui de la sincérité au premier degré, il faut être essentiel, évident, et mes pièces sont dénudées jusqu'à traduire une vérité existentielle dure et sans fard. Je ne laisse que le nécessaire, je conceptualise jusqu'à la question sans un mot de trop.
Mais si le fond est lourd, la forme est légère, brute, franche et sans détour. Ainsi si la vie nous enlève le superficiel pour nous apparaitre crue et cruelle, j'enlève des copeaux de bois pour laisser la matière exprimer sa vérité. Les erreurs y sont écrites, les coups de lame, ceux qui nous façonnent. J'enlève ce qui est en trop jusqu'à ce que nos yeux ne puissent plus ignorer la question posée. Et la pièce est finie, je n'ai pas de réponse. À ma grande surprise il m'apparait alors que la vérité nue est une poésie.